S’il est un emblème auquel les Seychellois sont particulièrement attachés, c’est bien la coco-fesse. Contrairement à ce que son nom peut faire croire, il ne s’agit pas d’une plaisanterie, mais d’une véritable fierté nationale, tant et si bien qu’elle est symbolisée sur le billet de 5 roupies et au fronton de nombreux bâtiments.
Les croyances ont la vie dure :
Il y a cinq siècles, les marins croisant au large des Maldives retranscrivent la découverte de cette drôle de graine.
Les croyances estiment alors, qu’elle serait le produit de mystérieux arbres situés dans les abîmes, qu’elle aurait des
propriétés curatives et des vertus aphrodisiaques. Vers la fin du XVIIIe siècle, un explorateur breton trouve le lieu de
pousse de cette étrange noix de coco. Il s’agit de l’archipel des Seychelles et plus précisément de deux de ses îles :
Curieuse et Praslin. Elles seules abritent des cocotiers de mer sur les branches desquelles apparaissent les cocos de mer.
Si l’origine de ce fruit a l’allure saugrenue est désormais connue, ses valeurs thérapeutiques forgées par la légende
demeurent intactes. Le coco de mer devient ainsi, de plus en plus recherché par la population locale et régionale.
Qu’est ce que la coco-fesse ? :
La coco-fesse est la graine du fruit de l’arbre. Une graine aux dimensions impressionnantes puisqu’elle pèse une vingtaine de
kilos en moyenne. Chaque fruit en contient deux ou trois ! Plus gros représentant de l’espèce végétale, il est aussi le plus
grand mesurant une cinquantaine de centimètres de diamètre. Autre particularité de ce fruit : sa forme. La coco-fesse, dont
le nom véritable est coco de mer, est ainsi surnommé parce qu’il évoque sans trop d’imagination, le bassin fémini
Ce qui est rare est cher :
Au vu de l’importance de la demande qui ne peut pas être totalement satisfaite par l’offre, le commerce du coco-fesse
s’effectue sous licence, celle-ci étant détenue par trois entreprises seychelloises seulement. Seule la graine vidée est
vendue, afin que la pulpe ne puisse pas être replantée ailleurs. S’il est possible de rapporter un souvenir décoratif de
son voyage, il faut veiller à ce que celui-ci soit accompagné d’un certificat légal numéroté. Il vous en coûtera quelques
centaines d’euros. Pour dépenser (un peu) moins, vous avez la possibilité de vous tourner vers un produit dérivé à base de
coco-fesse, qu’il soit cosmétique ou alimentaire.