Le gaucho, c’est un peu le cow-boy de l’Amérique du Sud. L’origine du mot gaucho viendrait de la langue quechua. Signifiant solitaire ou orphelin, le gaucho est un nomade, attaché à sa liberté, qui arpente la pampa.
Mais qui sont les gauchos ? :
Les premiers gauchos apparaissent à l’époque des colonies espagnoles. Ils guettaient alors la bête pour en récupérer le
cuir. Leur rôle évoluera au fil des années, avec l’apparition des grands ranchs, les estancias. Ils deviennent alors gardiens
de troupeaux de bœufs et sont chargés de l’abattage et de la préparation des peaux. Leur habileté naturelle et leur communion
avec les bêtes, les destine également au dressage des chevaux.
D’abord peu considérés en raison de leurs activités de contrebande, les gauchos s’allient avec les armées de libération. Cela
leur a permis de révéler leur courage et leur talent de grands cavaliers. Le gaucho devient alors un mythe qui s'impose dans
la culture et les traditions argentines. En faire partie est, depuis, une véritable fierté.
Tout un symbole, qui a permis aux gauchos d’avoir leur propre journée nationale. La dia nacional del gaucho se tient chaque
année le 6 décembre en Argentine. Elle est l’occasion de faire revivre toutes les traditions, avec des rassemblements de
dizaines de milliers de personnes. Car en effet, autour des gauchos, c’est un véritable art de vie qui s’est développé.
Être gaucho est un mode de vie :
Arpentant les plaines quelles que soient les conditions climatiques, le gaucho s’est endurci. Cette âme solitaire,
un peu bourrue, n’a pas besoin de grand chose pour vivre. Sa tenue vestimentaire est uniformément constituée d’un pantalon
bouffant surmonté d’un sur-pantalon, d’une chemise ample, d’un gilet sans manches, d’une veste et du fameux poncho. Ses bottes
en cuir de puma ou de jaguar sont équipées d’éperons et son pantalon est maintenu par une ceinture en laine. S’y ajoute un
ceinturon au décor de pièces de monnaie et l’indispensable boucle pour maintenir le poignard.
Outre le long couteau, le gaucho ne sort jamais sans une cravache, un lasso et un grand chapeau. Son plus fidèle compagnon reste
son cheval, qu’il a appris à dompter dès le plus jeune âge. Ses loisirs favoris sont les combats de coq et les courses de chevaux
montés à cru, avant de partager un maté en bonne compagnie. Les gauchos dorment en extérieur et se nourrissent de viande grillée.
Partir à la rencontre des gauchos :
Partir à la rencontre des gauchos, c’est vivre une expérience remarquable au cœur de la pampa, aux espaces infinis. Même si la
modernité les pousse quelquefois à préférer le véhicule tout terrain au traditionnel cheval, leur culture et leurs coutumes sont
toujours respectées.
Pas besoin d’aller très loin. C’est à quelques kilomètres de Buenos Aires, en direction de San Antonio de Areco, que nous faisons
escale dans le quotidien des gauchos argentins. Les activités se succèdent au fil des heures entre parades et rodéos. On apprend à
monter à cheval et à communier avec les bêtes. On se familiarise avec le lancer de lasso et on essaye de manipuler le boleadora,
sorte d’outil muni de courroies avec des boules de pierre au bout. Lancé avec adresse dans les pattes d’un animal, c’est cet
instrument qui permet au gaucho d’immobiliser la bête.
Après avoir partagé les agapes autour d’un asado, ce traditionnel barbecue sur lequel l’on fait griller de délicieux morceaux de
viande, vient le moment du rituel du maté. Il s’agit d’un thé typique de l’Amérique du Sud, au goût un peu amer et qui se déguste
dans une calebasse à l’aide d’un petit tube métallique. La soirée se poursuit autour d’un feu de bois, bercés par des chants
traditionnels accompagnés par le rythme de l’incontournable guitare.
Un séjour en pleine nature absolument unique !